Oncologie: influencer le métabolisme du glucose pour augmenter l’efficacité des traitements

Le glucose est la principale source d’énergie pour de nombreuses cellules, y compris les cellules cancéreuses. Dans une toute nouvelle étude publiée dans Communications de la nature, un groupe de recherche international dirigé par le directeur scientifique du FIRC Institute of Molecular Oncology (IFOM) met en évidence une nouvelle possibilité d’agir sur les cellules cancéreuses, influençant le métabolisme du glucose, pour rendre les interventions de chimiothérapie plus efficaces.
La capacité des cellules à répondre aux dommages à l’ADN, tels que ceux induits par la chimiothérapie, par exemple, semble être liée à la quantité de glucose consommée par les cellules elles-mêmes, alors les auteurs ont essayé d’étudier le facteur sous-jacent à cette association, avec le fin ultime de augmenter l’efficacité des interventions thérapeutiques mises en œuvre en présence d’une tumeur.
Selon les résultats, les cellules ayant une capacité inférieure à répondre aux dommages à l’ADN consommaient plus de glucose et, selon les auteurs, la cause pourrait résider dans la quantité d’histones présentes dans la cellule. En particulier, dans les cellules produisant des histones en excès, les histones s’accumulent, interférant avec le métabolisme cellulaire et augmentant la consommation de glucose, ce dernier associé précisément à la faible capacité de la cellule à répondre aux dommages à l’ADN.
Précisément parce que les cellules cancéreuses sont dépendantes du glucose et génétiquement instables, il est possible que la chimiothérapie, qui endommage l’ADN de la tumeur, il est plus efficace lorsqu’il est associé à une intervention métabolique sur le glucose capable de réduire la capacité de la tumeur à obtenir du sucre. Sur la base de ce qui a été observé, des niveaux élevés d’histones dans les tumeurs pourraient servir de biomarqueurs pour le succès des interventions métaboliques de ce type. La recherche est également pertinente car elle ouvre la voie à approches thérapeutiques combinées, qui combinent des approches pharmacologiques et diététiques aux thérapies anticancéreuses conventionnelles.
Bruhn, C., Ajazi, A., Ferrari, E., Lanz, MC, Batrin,… et Smolka, MB (2020). Les axes Rad53 CHK1 / CHK2-Spt21 NPAT et Tel1 ATM associent la tolérance au glucose au dosage d’histones et au silençage subélomérique. Nature Communications, 11 (1), 1-14.